COMPTE-RENDU, MONTRÉAL EN LUMIÈRES, 22 FÉVRIER 2005
J'ai assisté mardi soir au spectacle pyromusical présenté quotidiennement sur le site du festival Montréal en lumières. Contrairement aux éditions précédentes du Festival, les pièces sont lancées à partir du toit du théâtre Maisonneuve et un acrobate-artificier situé sur ce toit fait partie du spectacle. (Dans le passé, les performances des acrobates-artificiers constituaient un autre spectacle du festival, en plus du feu d'artifice quotidien.) Nul part on ne mentionne l'identité de la firme responsable du spectacle et celui-ci ne semble pas avoir de titre.
Le spectacle a débuté à 19 heures et a duré précisément 5 minutes 20 secondes, en incluant les dernières pièces qui éclataient après la fin de la bande sonore. Celle-ci est composée de plus d'une pièce musicale, mais je ne saurais dire combien. Le spectacle est trop court pour être divisé en véritables "tableaux".
L'acrobate est vêtu d'un costume aux formes étranges, caractérisé par deux tiges ressemblant à des cornes, une de chaque côté de sa tête, et une autre tige vers l'avant. Il est placé face aux spectateurs réunis sur l'esplanade de la Place des Arts, près de la bordure du toit. Pendant les premiers moments du spectacle, il demeure immobile.
Avant le feu, une voix féminine annonce brièvement le début du spectacle quotidien de pyrotechnie urbaine et invite les spectateurs à s'approcher de la patinoire aménagée pour le festival. Le spectacle débute ensuite, sans qu'un décompte ne soit prononcé.
Le feu démarre avec 3 gâteaux de comètes dorées ainsi que des fontaines blanches près du toit. Le corps de l'acrobate, immobile, est rougeâtre.
Puis, des flammes sont projetées sur une grande partie de la largeur du théâtre Maisonneuve. D'abord, de la droite vers la gauche à quelques reprises, puis du centre vers les extrémités et des extrémités vers le centre. Quelques comètes s'ajoutent ensuite, tirées par groupes de 3. Après les flammes, le tir de comètes se poursuit avec, près du toit, une épaisse fumée sur laquelle une lumière rouge est projetée.
Le segment suivant du spectacle débute par d'autres gâteaux de comètes, accompagnées de quelques mines multicolores et de quelques bombettes. Ces pièces donnent un peu d'ampleur au spectacle, même si les bombes semblent de petit calibre à en juger par l'effet produit.
Ensuite, un autre segment s'amorce par une nouvelle série de flammes projetées simultanément, accompagnées de quelques comètes. À ce moment-ci, l'acrobate se met à bouger lentement, alors que des flammèches blanches jaillissent de l'extrémité de 2 cornes placées sur chaque côté de sa tête. D'autres flammes sont lancées du toit, avec une couche de fumée mise en évidence par une lumière blanche.
L'acrobate s'active enfin plus rapidement alors que des flammèches blanches de grande ampleur émergent des 2 cornes et de la tige placée devant sa tête. Les résidus incandescents tombent alors devant le mur vitré du théâtre Maisonneuve. Au même moment, 5 fontaines blanches entrent en action. Leur effet est très bien harmonisé avec les flammèches venant de l'acrobate-artificier.
Les mouvements de l'acrobate ralentissent alors que le feu se termine par le lancement de quelques mines jaunes et vertes, accompagnées de bombettes dorées, puis d'autres mines et quelques chandelles. L'intensité du spectacle est alors à son maximum, mais pas assez pour parler d'une apothéose finale.
Dans l'ensemble, la synchronisation était excellente. Cependant, des pièces éclataient encore plusieurs secondes après la fin de la bande sonore.
C'est un feu très court et d'une intensité très limitée. Mardi soir, la foule a semblé plutôt tiède face au spectacle. Les applaudissements ont été polis.
Montréal en lumières présentera un feu de clôture samedi soir, commandité par Loto-Québec. À suivre! |